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La question n’est pas de savoir si je peux, mais si je devrais.


Écrit le
Catégorie : Autisme - Featured - TDAH

Une personne neuroatypique est confrontée à des obstacles différents de ceux d’une personne neurotypique, ça va de soit. Ce qui peut sembler facile pour l’une peut s’avérer extrêmement ardu pour l’autre et vice versa.
Quand on est neuroatypique, on va entendre quelques fois dans notre vie quelqu’un nous dire “Prends pas ton diagnostic comme excuse pour ne pas faire [X]!”

Le truc c’est que oui, parfois nous n’avons vraiment pas la capacité mentale ou physique de faire quelque chose (comme si on me demande de regarder un danseur et reproduire des mouvements, j’ai beau essayer, ma proprioception et mon intelligence spatiale ne me permettent pas de traduire les mouvements), la plupart du temps, nous avons les capacités mentales et physique de faire pas mal tout.

La question n’est pas de savoir si “on est capable”, mais si “on devrait”.
Techniquement, je suis capable de me lancer en bas du 3e étage, mais on sait très bien que c’est pas une bonne idée et malgré que je sois capable physiquement, je ne devrais pas.
Ça semble exagéré comme exemple?
Pour une personne neuroatypique, certaines tâches peuvent être assez comparable pourtant.

Je suis arachnophobe. Les araignées ne me dégoûtent pas, elle me font paniqué. Bon.
Un jour je faisais un gros ménage du printemps et je trouve un gros cadavre d’araignée sur le bord d’une fenêtre. Le plan était de la ramasser et de la jeter. Elle était morte, elle ne pouvait donc pas me sauter dessus ni se sauver. Et j’ai la capacité physique de prendre un mouchoir, pincer l’araignée entre mon pouce et index, me diriger à la poubelle et la jeter. Je l’ai fait avec plein d’autre choses cette journée-là.
J’étais physiquement capable.
Mais ça m’a quand même pris 10 minutes à me préparer et un autre 10 minutes à trembler et à tenter de me calmer après l’avoir jeter. Le coût de cette tâche non seulement à pris du temps mais aussi m’a drainé pour le reste de l’après-midi.

Cette expérience explique que même si nous sommes techniquement capables d’accomplir certaines tâches, les conséquences négatives potentielles doivent également être prises en considération. Est-ce que ça vaut vraiment la peine de prendre le risque de subir des dommages physiques ou émotionnels, de s’épuiser ou de déclencher une crise qui pourrait nécessiter beaucoup de temps et d’efforts pour s’en remettre ? Souvent, ça n’en vaut pas la peine. Le coût est trop grand.

Donc si une personne neuroatypique vous dit qu’elle ne peut pas faire une tâche, croyez là. Elle se connaît assez pour savoir les coûts psychologiques et physiques associés à telle ou telle tâche.
Ses difficultés sensorielles (par exemple) qui vient avec son diagnostic ne sont une excuse que si VOUS considérez que ce n’est pas valide.
Les personnes neuroatypique perçoivent les sens et les informations de l’environnement différemment et certaines choses peuvent nous créer de la panique ou de la détresse psychologique, alors que pour une personne neurotypique, c’est insignifiant.

Nos diagnostics et difficultés sensorielles sont des explications, pas des “excuses”.



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